Les Néo-Brunswickois auront à subir une hausse tarifaire, si Énergie NB veut éviter de se retrouver dans le rouge.  C’est ce qui risque de se produire, à moins que l’on ne mette fin au monopole d’Énergie NB pour faire place à une saine concurrence. 

Ce sont là quelques conclusions du rapport intitulé: New Brunswick’s Power Failure: Choosing a Competitive Alternative (La panne d’Énergie au Nouveau-Brunswick : choisir une solution de rechange concurrentielle) dont l’auteur, Thomas Adams, est directeur exécutif de l’organisme de recherche Energy Probe, dont les bureaux sont A Toronto.  Le rapport a été préparé  à la demande du Atlantic Institute for Market Studies (AIMS). 

Adams et le president de AIMS, Brian Lee Crowley, présenteront les résultats de l’étude au Comité permanent des corporations de la Couronne du Nouveau-Brunswick le mercredi 9 octobre à 13 h 30. 

“L’énergie électrique n’est pas seulement un produit de consommation, c’est aussi un élément-clé de notre croissance économique,” de dire Crowley. “Ce rapport nous démontre que le Nouveau­Brunswick a du chemin à faire avant de pouvoir produire de l’électricité efficacement et de l’offrir à peu de frais.” 

Le rapport d’Adams recommande d’ouvrir sans tarder le marché de l’énergie électrique du Nouveau-Brunswick à la concurrence, de démanteler Énergie NB et de privatiser la plupart de ses composantes. 

Selon le rapport, les coûts d’exploitation de cette entreprise de service publique sont exorbitants.  Le coût du charbon domestique s’élève à plus de deux fois le coût du charbon importé.  En raison des pertes continues que connait Énergie NB, Adams recommande de privatiser la filiale NB Coal.  Après un examen de l’efficacité d’Énergie NB, il recommande également que les coûts salariaux soient retranchés de 10 p.100. Par ailleurs, le rapport fait état de la tendance d’envergure mondiale à la concurrence et à la privatisation de l’énergie électrique.  Les récentes experiences en Alberta et en Grande-Bretagne y sont analysées.  En Grande-Bretagne, la concurrence et la privatisation ont entrainé une baisse tarifaire pour toute la clientèle, y compris des économies de plus de 10 p. 100 chez les particuliers. 

On affirme que le tarif des services publiques des villes de Saint John et d’Edmundston est beaucoup trop élevé.  Le rapport révèle que Saint John a eu l’occasion l’an dernier de faire baisser le tarif de ses services publiques, mais a choisi, au lieu, de signer une entente de dix ans avec Énergie NB. 

Selon le rapport, les tarifs industrials perdent leur avantage concurrentiel au Nouveau-Brunswick parce que ceux-ci sont à la hausse, alors que dans le reste du pays les taux industrials sont stables.  Aux Etats-Unis, ces taux sont même à la baisse. 

Les facteurs-clés qui risquent de ternir l’avenir d’Énergie NB sont les suivants: pertes potentielles de ventes en raison de la concurrence prochaine entre l’énergie électrique et le gaz naturel, baisse des opportunités de bénéfices sur les ventes à l’exportation et incertitude entourant le vieillissement de la centrale nucléaire de Pointe Lepreau. 

En outre, Adams calcule qu’Énergie NB a perdu plus de 40 millions de dollars en raison de l’exploitation des installations de Pointe Lepreau l’an demier. 

“Les Néo-Brunswickois devraient exiger que leur société, Énergie NB, donne libre accès à ses livres comptables afin de permettre un débat éclairé sur toutes les options pour l’avenir>), affirme Crowley.